Projection du documentaire: El retratista, de Sergi Bernal et Alberto Bougleux
- Titre:
- Projection du documentaire: El retratista, de Sergi Bernal et Alberto Bougleux
- Date:
- Ven, 19. juin 2015
- Catégorie:
- Altres Activitats Històric FR
Description
Projection du documentaria "El retratista" de Sergi Bernal et Alberto Bougleux
Vendredi, 19 juin, 2015
MUME, à 19h.
EL RETRATISTA
Duration: 52’
Direction, photographie et montage: Alberto Bougleux
Idée origiinal et recherche: Sergi Bernal
Année de production: 2013
Langue: Catalan, espagnole.
Sous-tîtres: Espagnole, francçais, italien et anglais.
Une école rurale républicaine des années 30.
Un monde perdu vu avec les yeux des enfants qui apprennent à écrire.
L'utopie d'un enseignant tronqué par la guerre et la dictature.
Un documentaire et un défi collectif à la mémoire des victimes de la répression franquiste.
Dans le cadre des événements complémentaires de l'exposition "Déterrer le silence" de Sergi Bernal, nous proposons la projection du documentaire "The Retratist" (2013).
En 1934, le jeune professeur de Mont-roig del Camp, Antoni Benaiges, est affecté dans un village de Burgos. Son projet pédagogique est tronqué dès les premiers jours de la guerre de Sécession quand il a été abattu, mais son héritage réapparaîtra 75 ans plus tard.
Andrés est le professeur d'une école très spéciale: le Freinet expérimental de San Andrés de Tuxtla, au Mexique. Cette école a un projet simple: apprendre aux enfants à penser et à être libres.
L'école cache également un secret: c'est l'histoire d'Antonio Benaiges, un enseignant catalan abattu pendant la guerre civile, qui, comme Andrés, voulait enseigner la liberté aux enfants. Andrés montrera à ses élèves son histoire, lors d'un voyage vers les charniers de la guerre civile et les origines de l'école moderne et démocratique.
SYNOPSIS
Année scolaire 1934-35. Le « Ministère de l'éducation » de la Seconde République espagnole Place attribué professeur d'école dans les zones rurales Bañuelos de Bureba, un village de Burgos compte aujourd'hui 30 personnes, le jeune professeur catalan Antoni Benaiges.
Quelques mois après son arrivée au village, Antoni Benaiges a acheté une imprimerie pour ses élèves. Son idée, qui s'inspire de la pédagogue française Célestine Freinet, est que l'école doit donner aux enfants les outils pour exprimer leurs connaissances et compétences plus naturelles, ce que l'éducation traditionnelle ignore généralement.
L'excitation pour l'expérience est très grande, et pendant la première année scolaire, l'école de Bañuelos de Bureba publie les premiers cahiers entièrement écrits et illustrés par leurs propres élèves. Ils parlent de la vie quotidienne dans un village des années trente, avec les mots et les dessins de certains enfants qui apprennent à imprimer avec la presse à imprimer. Un des cahiers publiés illustre la visite d'un photographe au village. Il est intitulé "Le Retratista".
Les cahiers de Bañuelos commencent à circuler parmi les «écoles Freinet» dans tout l'État républicain et vont même à l'étranger, dans des écoles en France, en Écosse, au Mexique et à Cuba. Ces petites publications scolaires survivent grâce à leurs abonnés: parmi eux, des fermiers de village, des enseignants et même le président de la République Niceto Alcalá Zamora.
L'année suivante, l'école publie un nouveau cahier: La mer: vision d'enfants qui ne l'ont jamais vue. Pour cet été, Antoni a un autre projet ambitieux en tête: il veut emmener ses élèves du village à Barcelone pour voir la mer. Mais c'est en juillet 1936, les premiers jours du soulèvement militaire fasciste et de la guerre civile, et la province de Burgos est la première à tomber entre les mains de Franco dans son attaque contre la République.
Antoni Benaiges, syndicaliste et gauchiste en plus de l'enseignant, sera définitivement séparé de son poste d'enseignant titulaire dans un processus de débogage auquel tous les professionnels de l'éducation ont été soumis. Emprisonné et torturé à Briviesca, il finira par être abattu et enterré dans l'un des charniers de La Pedraja en juillet 1936.
Soixante-seize ans plus tard, un photographe catalan revient au village. Ses noirs et blancs capturent les restes d'une école abandonnée, les visages de vieux élèves, les pages froissées des quelques exemplaires de ces cahiers encore en vie. A quelques kilomètres du village, une équipe d'archéologues et de criminalistique travaille à l'exhumation, l'une des tombes communes des montagnes de La Pedraja.
Le chemin du photographe, le "portraitiste" soixante-dix ans plus tard, devient aussi le fil conducteur d'un documentaire sur la répression des maîtres de la République, où la voix des anciens de Bañuelos survivants rendra enfin le dignité à un passé qui doit aujourd'hui être enterré à nouveau.
